Rouen et la région Normandie, pionnières de l’étude de l’impact du changement climatique en France
Rouen, ville pionnière ? le futur nous le dira.
Quoi qu’il en soit, la décision prise ce mardi 17 décembre à l'Hôtel de Région à Rouen de créer un “GIEC Normand” place la région Normandie sur le podium des initiatives concrètes pour gérer l’impact du changement climatique en France.
Cette décision fait suite à une annonce faite lors de la 3e édition des Rencontres Normandes du Développement Durable en octobre dernier. Stéphane Costa a affirmé : « Nous sommes animés par l’esprit de la collégialité, pour faire connaître les travaux de la recherche académique normande. »
Qu’est-ce que le GIEC ?
Il s’agit du “groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat” créé en 1988 à la suite d'une initiative politique internationale qui dépend du Programme des Nations unies pour l'environnement. Il regroupe actuellement 195 États et réalise des rapports d’expertises sur les questions environnementales.
Quelle est la mission du GIEC normand ?
La Normandie est ainsi la seconde région française (après l’Aquitaine) à se doter de ce groupement d’experts et de scientifiques qui vont avoir pour mission d’établir un état des lieux des impacts du changement climatique en Normandie en réalisant un diagnostic complet du littoral et des terres normandes. Le but est d’inscrire, au plus tôt, le territoire normand dans les prévisions du GIEC international.
Officialisée en présence, notamment, d’Hervé Morin - Président de la Région Normandie - et d’Hubert Dejean de la Bâtie - Vice-président chargé de l’environnement, de la mer, du littoral et de l’énergie, cette commission va travailler d’arrache-pied pour que des résultats intermédiaires soient accessibles dès juin 2020. Un sacré challenge !
Ce GIEC régional sera présidé par deux figures universitaires de la région :
Stéphane Costa, professeur de Géographie et Environnement à l’université de Caen, et Benoît Laignel, Professeur en Géosciences et Environnement à l’université de Rouen.
Le groupe est composé de 23 spécialistes issus des 3 universités normandes et réparties en équipes d’investigation autour de 9 thèmes :
1/ Changement climatique et aléas météorologiques.
2/ Qualité de l’air.
3/ L’eau : qualité, disponibilité, risques naturels.
4/ Biodiversité continentale et marine.
5/ Sol, agronomie, et agriculture.
6/ Pêche et conchyliculture.
7/ Territoires urbains/périurbains/ruraux : habitat et mobilités.
8/ Systèmes côtiers.
9/ Santé (maladies allergiques, maladies émergentes, grands froids-canicules, pollution…).
Quelles sont les perspectives de cette commission ?
A long terme, les objectifs sont d’informer les populations et les décideurs ; de faire évoluer les politiques publiques et privées et de trouver des mesures d’adaptation appropriées au territoire normand.
« Nous serons des lanceurs d’alerte, en somme. Universitaires et bénévoles, nous aurons une liberté de parole. Il y a une dimension sociétale mais aussi citoyenne. Et des enjeux tellement forts que c’est de notre responsabilité de dire ce que l’on sait, ce que l’on ne sait pas et comment procéder. » commente Stéphane Costa.
La ville de Rouen et sa région investies pour le développement durable
En 2019 c’est près de 28 millions d’euros qui ont été investis par la région pour augmenter la part des énergies renouvelables, améliorer les performances énergétiques ou encore développer l’économie circulaire.
Rouen et sa métropole sont également investies de manière significative pour le développement durable et la lutte contre le changement climatique, ces dernières ont notamment signé le 29 novembre 2018 l'Accord de Rouen pour le climat présentant différents objectifs et engagements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la qualité de l'air et adapter le territoire aux effets de ce changement climatique.
SOURCES
http://www.univ-rouen.fr/
et article Ouest France du 18 décembre 2019